Quand convivialité et formation sont au rendez-vous : c'est chaux

Monique est passée sur le chantier. Toujours aussi conviviale est compétente. Elle offre avec joie et bonne humeur ses compétences et cela sans retenue. Ses trucs et astuces qu'elle acquis au cours de plus de 15 ans d'expérience, des personnes qu'elle a rencontrées, de ses lectures, des ses écrits en tant que journaliste pour système D, cité-maison ou "la Maison Ecologique". Bref, un vrai régal.

Le programme de la journée était chargé puisque les objectifs étaient les suivants :

• Traiter les tomettes à l'ancienne (huile de lin et essence de térébenthine.
• Poser un enduit de finition à la chaux aérienne dans la cuisine.

L'enduit de finition dans la cuisine (mur sud donnant sur la terrasse)

Il a d'abord fallu choisir la teinte car nous souhaitions que la couleur soit prise dans la masse. Ce n'est pas forcément un bon calcul car il faut calculer la bonne quantité et un badigeon est si vite passé...

Bref, Catherine a travaillé là-dessus (personnellement, j'aime à peu près toutes le couleurs allant du ocre jaune au ocre rouge). Elle avait comme contrainte de ne pas dépasser 3% de la masse de chaux (préconisation de l'Ecole d'Avignon et de ... Ste Monique).

Elle a commencé par faire le mortier (5 seaux de sable (3 de 0,4 mm et 2 de 0,1 mm) et 3 seaux de chaux CL90 (chaux aérienne). Puis elle a ajouté 1% de pigment abricot (acheté c'est Dousselin, c'est que nous avons trouvé de moins cher dans le Rhône)  Le résultat était trop clair. Elle a donc ajouté 1% de plus mais le résultat était encore trop clair.

Astuce : pour connaître assez rapidement la couleur finale d'un mortier, utiliser un morceau de syporex (bétion céllulaire). Ce dernier boira rapidement l'eau et laissera apparaître la teinte.

Finalement le 1% final a été de la terre de sienne et le résultat nous a bien plu. Nous l'avons d'ailleurs qualifier de "sable chaux" ;-)

Attention : la préparation du support étant toujours très important, j'avais mouillé le mur la veille puis le matin même pendant près de 30 minutes à chaque fois. Au lieu de prendre un pulvérisateur, je trouve que le jet en position "myst" (brouillard en anglais) est bien plus pratique.

Nous avons donc malaxé notre mortier avec ses pigments et l'avons laissé reposer la veille dans son gros fut en posant un plastique desssus (comme la chaux aérienne fait sa prise à l'air : no problemo).

Le matin, le chantier commence. Monique nous montre plusieurs types de finition et nous optons pour un enduit serré que nous trouvons très beau et qui demandera moins d'entretien car étant lisse, il se nétoyera plus facilement. Pas de chance, c'est le plus dur et le plus long à réaliser.

Monique commence à nous montrer les gestes. Ça à l'air pourtant si simple quand on la regarde :

 

 

 

Catherine contine :

 

 

 

Monique et Catherine en pleine concentration :

 

 

Je m'y met aussi (ça fait bizarre de se voir en photo, c'est François qui a du prendre la photo, le petit coquin). J'utilise la liane japonaise de Monique pour lisser. C'est agréables d'avoir les bons outils... :

 

 

 

Aucun détail ne résiste à Ste Monique ,-)

 

 

 

et voici le mur fini :

 

La partie en terre n'a pas étée recouverte de chaux car nous y appliqueront un corps d'enduit dans lequel sera inserré les carreaux que Catherine a préparés.

Afin qu'il devienne lessivable, nous allons appliquer ce matin quelques couches d'eau/savon noir à l'huile d'olive. Je vous donnerai plus de détails à ce sujet dans la semaine.

 

Le traitement des terre-cuite

François nous a préparé 3 flacons différents :

1. 70 % Essence térébenthine/30 % huile de lin pour la 1ère couche
2. 50 % Essence térébenthine/50 % huile de lin pour la 2ème couche
3. 30 % Essence térébenthine/70 % huile de lin pour la 3ème couche

Il faut, comme d'habitude (encore merci à Stéphane D. pour le conseil allant dans le même sens concernant le bois) aller du moins gras au plus gras.

Lors de première couche, les terre cuite vont boire très vite le mélange. En particulier les terre cuite jaune qui sont plus poreuses (ce sont celles qui se trouvaient au bas du four si je ne me trompe pas). Une deuxième couche est ensuite passé, toujours avec la 70/30.

 

Voici les pots pour faire notre essai dans les WC :

 

 

et voic le résultat après le passage de 2 couches à 70/30.

 

 

Il ne reste plus qu'à passer 1 couche de 50/50 et une couche de 30/70.

 

Monique nous conseille de pas attendre plus de 2h avant de nettoyer le surplus concernant la 3ème couche (la plus délicate). Sans quoi, une fine pellicule se dépose sur la tommette et il ne resterait plus qu'à la décaper (on va essayer d'éviter et on regardera souvent l'horloge ,-))).

 

Encore merci super Monique.

 

De leur côté François et Philippe n'ont pas chomé, ils ont commencé à poser la structure du faux plafond dans le cellier. Les voici en plein boulot. Un grand merci à eux pour ce travail minitieux.

 

 

 

 

 

François a échappé aux photos, sacré coquin !!!

Les astuces de cette semaine

Voici les trucs et astuces que nous avons découvert cette semaine :

1. Comment faire passer un tuyau dans une cloison de carreau de plâtre :

Nous étions confronté au problème suivant : mais comment faire passer notre gaine comprenant le RJ45 dans la cloison de la cuisine (doublage en carreaux de plâtre). Nous avons essayé avec du câble électrique de 1,5 puis de 2,5 mais bon ça ne marchait pas. Heureusement Fred, nous a donné l'astuce, il fallait ceci :

 

Mais quel est donc cet objet ? En fait, il s'agit d'un "couvercle" de goulotte pour câble électique. L'intérêt est que ce objet est souple dans le sens de la longeur mais très peu en largeur. Il constitue donc une super aiguille qui accepte en plus, les quelques courbes donc nous avions besoin. Voici Catherine qui joue toute seule avec son câble :

 

 

On remarque au passage, les quelques trous intermédiaires que nous avons utilisés.

 

2. Le ponçage des briques

J'avais découvert à Leroy Merlin, un joli joujou que j'avais acheté (environ 15 €). Il m'a bien rendu service pour nettoyer la brique. Son utilisation est simple puisqu'il suffit de le brancher sur la perçeuse. Voici le joujou :

 

Le mur en brique avant de jouer :

 

et le mur après avoir joué :

 

Temps mis : environ 30 minutes.

3. Poncer le plâtre

J'ai acheté une bonne ponçeuse excentrique mais si je l'utilise avec le plâtre... la garantie saute. Ça serait embêtant. Pour l'instant, j'ai trouvé 2 solution :

1. Utiliser une ponceuse chinoise bas de gamme (environ 20 euros) MAIS poser l'abrasif de telle manière que les trous prévu pour l'aspiration ne coincide PAS avec ceux de la ponceuse. Ainsi la poussière du plâtre ne passe pas par le bloc moteur et ne vient pas à dégrader ce dernier. Par contre, il ne faut pas avoir peur de la poussière et il faut laisser les fenêtres ouvertes.

2. Utiliser un autre petite jouet (acheter chez Casto cette fois ) :

La cale comprend une grille et lapartie jaune qui se trouve à l'autre extrémité permet à au tuyau à être bloquer (quand l'aspiration est en fonction). C'est une solution qui marche pas mal du tout.

Il y aussi le papier de verre sur un support en mousse qui a la faveur de Gaspard et qui fonncionne très bien. Merci à MCGM pour nous en avoir fourni un petit morcheau.

 

Encore un grand merci à Fred et à Gaspard pour leur aide précieuse.

 

Une fuite lumineuse

Et merde, une fuite. En plus faut voir la taille. Quelle catastrophe ! elle est sur un mur nord !! Le seul mur chauffant de la maison isolé à la paille !!!

Ne paniquons pas, s'il y a un problème, il y a forcément une solution. J'appelle donc "grand Fred" qui est plutôt costaud en grimpette et lui demande s'il est possible de monter sur le toit mercredi prochain car il y a une fuite importante. Fred me répond que c'est possible mais que ce n'est pas toujours simple à trouver les fuites de toit.

Je retourne le lendemain sur le chantier et la fuite a disparu. J'en conclu, étonné,  que la chaux de notre mortier a absorbé l'eau.

Quelques jours plus tard, Brigitte, une amie de Catherine arrive sur le chantier. Elle me demande si je peux remettre un bouquin à Catherine. Nous deiscutons de choses et d'autres et je lui fais visiter le chantier.

Nous arrivons au grenier et la fuite a de nouveau pointé son nez. Vous pouvez l'apercevoir sur la photo (prise avec un téléphone, désolé pour la qualtié) :

 

Brigitte se met à rire et me conseille d'éteindre la lumière.

L'auto-constructeur jura mais un peu tard que l'on y prendrait plus ;-))))

Les conseils de St Monique du mois de novembre

 

Suite à la visite conférence et au week-end passé avec Ste Monique, nous avons emmagasiné de nouveaux conseils grâce à Ste Monique, Jorge et Gaspard :

• Le poële canadien sera plutôt dans le cellier que dans le salon  :

 

Ainsi, 6 tubes seront dirigés vers l'escalier et les 6 autres vers le salon. La chaleur cherchant le froid, les 6 tubes qui sont dirigés vers l'escalier devraient chauffer le 1er, voire une partie du 2ème et les 6 tubes dirigés vers le salon (pièce où se trouvait le poele dans la première version) devraient chauffer le Rdc.

• Nous ferons des plinthes maçonnées dans de nombreuses pièces. La formule est la suivante :
  
  • 5/3 : 5 volumes d'agrégat pour 3 volumes de liant. Soit 2,5 volumes de paillettes de lin, 2,5 volumes de sable pour 3 volumes de chaux hydraulique (plus résistante que la chaux aérienne) puis enduit de finition à la chaux hydraulique également.
• Sur l'isorel, nous collerons de la toile de jute avec de la colle forte à papier peint, puis un chaulage ou badigeon ou enduit de finition à la chaux.
• Pour la crédence de la cuisine, nous collerons nos carreaux méxicains sur nos carreaux de terre cuite, un peu de cette façon (photo prochainement) :

• La cuisine sera semi-ouverte et comprendra un colombage ouvré. Si vous avez des plans pour des vieilles poutres et vieilles briques ne vous gênez pas...

Le niveau à eau pour, ancêtre du niveau laser

Les avantages du niveau à eau sont nombreux :

- Très économique.

- Convivial

- Précis.

 

Voici, comme promis 2 petits films dans lesquels Fred explique le fonctionnement de cet outil qui a sûrement été utilisé par nos ancêtres les romains pour la construction des acqueducs. Encore un grand merci à Fred pour avoir monté le film :

 

 

 

 

 

 

Une mèche éconologique

La mèche éconologique de Bernard :

Comment faire un trou de 65 mm dans un mur en pisé de 40 cm d'épaisseur.

Tout le monde me disais : "oula la la, si tu veux faire un trou de le pisé, c'est la galère. Tu commences à 3 cm et tu finiras à 30...".

En fait, grâce aux astuces de Bernard, je dispose d'une super mèche avec comme matériaux :

- une tige fileté de 60 cm

- une vieille cloche disquée pour obternir de belles dents.

Nous avons mis environ 8 à 10 minutes pour faire le trou. Le plus long a été les 2 cm de mortier qui se trouve sur la façade et à quelques milimètres près le diamètre du trou intérieur est égal à celui de diamètres extérieur. Encore bravo à Bernard.  

Voià à quoi ressemble le jouet :  

 

Visite du chantier d'Emmanuel Deragnes

Cette fois-ci, nous sommes les visiteurs. Avec Bernard, nous avons visité le chantier d'Emmanuel Deragne.

Un autodidacte impressionant. Il nous a fait visité sa super maison et les projets en cours. Voici les quelques astuces que j'ai découvertes.

 

Isolant phonique éconologique

Récuper de la moquette (une moquette qui a fait un salon par exemple serait le top).

 

 Poëlle à bois performant

A mi chemin entre le poëlle à bois "classique" et les Tulikiwi (super mais dont le coût est très élèvé : 4 heures de chauffe pour 24 heures de chauffage -> prix entre 6 et 10 000 euros !!!) : un poëlle à bois avec de la staetite (fameuse pierre qui accumule de la chaleur et qui la restitue ensuite) : coût environ 3000 €.

 

Largeur des planches pour un parquet

Etant donné que les résineux ont une retractation de 2%. Il déconseille les lames de 19 mm mais plutôt les 10 mm.
Pour des questions d'esthétique, j'ai préféré les 14  mm. 
Plutôt que de mettre les clous dans les languettes (ils ne se voient pas mais ça casse souvent), il les met au milieu de la planche. Ils se voient à peine (sauf si on met l'oeil dessus ;-) et rien ne se casse).

 

Etanchéité pour un toit végétal

Zut, j'ai oublié le nom exact. Il s'agit d'un nouveau produit qui est "de la chambre à air en rouleau" et qui existe en toute taille. L'intérêt est qu'il n'y a aucune découpe à faire. Tous les raccords sont thermosoudés en usine. Le rapport qualité-prix est imbattable selon Emmanuel. Dès que je retrouve le nom (merci à Manu de m'aider...)... je modifie le post.

 

Plancher massif

Là-aussi, nous avons été bluffé avec Bernard. Le concept est le suivant : mettre des planche de 27 mm (en 10 cm voire 12 cm) sur le champ et les clouer les unes aux autres avec des clous de 90 mm. Il nous a dit, qu'il était ainsi possible d'avoir une portée de 8 m de bout en bout.

 

Encore bravo pour le travail abbatu, le résultat obtenu et l'accueil chaleureux.

 

@+ 

 

 

Quand Monique passe, les problèmes trépassent

Monique est passée,
Les problèmes ont été analysés
Des solutions ont été trouvés
9 cadeaux ont été donnés

 
1. Sur les murs chauffants recouverts d'isorel  :

• Meuler les murs recouvert d''isorel pour que la terre puisse accrocher.

2. Sur les murs non chauffants recouverts d'isorel  :

• Appliquer une sous-couche au sel d'alun.
• Peindre avec de la peinture à la caséine.

3. Sur les murs  chauffants recouverts de plâtre :

• Appliquer une sous-couche de sikalatex (obliger dans ce cas, ce n'est pas du tout écolo mais bon...).

4. Sur les murs   non chauffants (pas de tubes) recouverts de plâtre :

• Appliquer une sous-couche de sel d'alun (propriété astringente : fermeture des pores).
• Peinture à la pomme de terre.

5. Sur la cloison en briques à réparer :

• Réparer le mur avec du MAP ou de PF13 (pas le choix dans ce cas. Ça simplifie ou on ne trouve pas d'autres solutions).
• Passer du sikalatex.
• Enduire avec de la terre/paille
  

6. Pour les douches à maçonner  :

• Support en siporex à 2 niveau différent
  
• poser le receveur dessus.
• coller des carreaux de manière inclinée afin de faciliter l'écoulement de l'eau.

 

7. Pour le plafond en bois :

• Poncer le  plafond.
• Changer la  vieille  moquette acarienne et la remplacer par du feutre de laine de mouton ou plus éconologique du carton (moins isolant, mais c'est pas sûr et suffisant pour empêcher la poussière de tomber).
• Passer l'aspirateur.

8. Pour le murs en plâtre du couloir :

• Ne pas enlever le plâtre.
• Coller les panneaux de liège avec du MAP.
• Le liège = corps d'enduits
• Finir avec un enduit de finition. (Monique insiste sur le TOUJOURS mouiller le support)

9. Pour la paille avec une finition parement bois

• Laisser une lame d'air de 10 à 15 mm.
• Mettre un pare-vapeur = papier kraft
  
• Clouer le bois.