Afin de bien commencer cette nouvelle année qui approche de 24h chaque jour, environ ,-) nous avions décidé de :
- réparer les tuiles cassées du toit
- couper une grosse branche de notre érable qui sonnait aussi creux qu'un noble tambour africain.
Les tuiles
Il s'agit de tuiles modernes, pas vraiment belles mais facile à changer. Fred, (le futur célèbre formateur en informatique) m'avait montré comment monter sur le toit et expliqué qu'il fallait tout simplement soulever les tuiles du niveau supérieur pour changer celles du niveau inférieur. Bon, avec un peu de crainte quand même, et beaucoup d'excitation à contrôler, car il s'agissait d'une première fois, j'ai changé mes 3 tuiles de Ste Foy l'Argentière sans problème.
Continuons avec notre arbre à soigner qui avait une branche très malade d'environ 60 cm de diamètre. Une vrai tuile quant à la sécurité.
Le pansement éconologique
Pour l'occasion, mon beau père était venu sur le chantier et m'a appris à me servir d'une tronçonneuse. Je dois dire que je faisais pas trop le fier quand la machine tournait. Mais bon, après s'être entraîné avec les petites branches, j'ai attaqué la grosse.
Voici Catherine et Michel en train d'osculter un morceau de la grosse branche :
Il restait du bois autour du centre qui pourrissait. Mais je n'avais pas envie de prendre de risque pour les nombreuses personnes qui viennent sur le chantier.
Une fois la branche coupée : il restait donc un gros trou à soigner de notre bel arbre :
J'ai d'abord coupé à la tronconneuse, la partie qui n'était pas régulière. Ensuite l'idée a été la suivante :
Boucher le trou avec un "pansement" qui pourrait gérer un petit écoulement d'eau mais empêcher un ruissellement interne.
Pour cela, j'ai pensé fortement à
Ste Monique, déesse des arbres de la rue Devienne puis je me suis concentré afin d'essayer de puiser un peu de son énergie chaulienne.
Je suis ainsi arrivé à la conclusion suivante :
- Je veux un pansement fongicide et naturel -> utilisation de la chaux
- Je veux boucher ce trou avec un matériau compatible avec l'arbre et qui rentrerait dans de de petits endroits -> utillisation de copeaux de bois.
- Je veux de la chaux qui gère de l'eau -> utilisation de la chaux hydraulique.
Fabrication du pansement
Le pansement a donc été fabriqué avec la chaux hydraulique (de la nhl5). Il s'agit de la chaux la plus hydraulique qui existe. Le mortier a été très maigre : 5 volumes de copeaux de bois pour 1 volume de chaux hydraulique :
J'ai mouillé légèrement ce mélange et l'ai mélangé à la main (avec des gants Mapa quand même) pour l'appliquer dans l'arbre. En quantité, ce pansement a pris un volume d'envrion 50 litres (5 seaux de maçon) que j'ai versé dans l'arbre, en le tassant très légèrement (pas trop, afin de ne pas empêcher l'évacuation de l'eau éventuelle) :
Comme on peut le voir sur la photo, j'en ai profité pour créer une pente car rien de tel pour un projet éconologique, d'être inspiré par Ste Monique mais aussi d'avoir la bénédiction de miss Gravitation.
Pour finir, j'ai déposé sur mon pansement, une petite chape de 2 cm (j'ai profité des 12°C d'hier pour prendre le risque) à la chaux afin de caler le pansement et de le protéger de l'érosion :
Cette solution n'a pas encore obtenur le DTU 3025-K-erable-27 mais elle est en court... ;-)
Ceci dit, si vous avez des remarques dans ce domaine que je ne connais absolument pas, ne vous gênez pas. L'avantage de cette "solution" improvisée est qu'elle est reversible (en moins de 5 minutes, je peux tout enlever, même quand la chaux aura durci).
Pour finir, tous les visiteurs, peuvent désormais visiter la chantier, en toute sécurité.
Je souhaite donc, en toute quiétude et sérénité une joyeuse et merveilleuses année 2010 à tous les futurs visiteurs(euses) du chantier.
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