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21/04/2012

Une équipe de choc en ouate et chaux-chanvre

Oïkos a organisé avec Coteco, une formation de 2 jours dans la future chambre d'hôte.

L'objectif était de former 12 stagiaires à 2 techniques d'isolation :

1) La ouate de cellulose projetée humide

2) La pose de bloc de chaux-chanvre

Voici la pièce qui va nous servir de lieu de formation :

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Le premier jour : isolation du long mur à la ouate de cellulose projetée humide
Arnaud Mounier, l'artisan-formateur connaît très bien son métier, maîtrise parfaitement chaque technique qu'il met en oeuvre. Il commence par expliquer la technique de la ouate projetée humide.
Dans un premier temps une bande de liège est clouée sur la lisse basse afin de protéger le bois.

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Des longues chevilles Fisheer à frapper sont utilisées.

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Une fois la lisse basse posée, à l'aide du cloueur pneumatique, la lisse haute est positionnée. Il ne reste qu'à clouer le reste des montants (environ 50 cm d'entraxe pour passer par la suite le petit rouleau).
Une fois la structure posée, il ne reste plus qu'à projeter la ouate humide. Désolé peu de photos sur ces étapes.
Voilà le résulat :

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En attendant un petit mois que l'humidité s'évapore et que je puise poser le freine vapeur, nous continuons le deuxième mur avec le même type d'ossature.
L'isolation chaux-chauvre
Un petit point singulier. Le fond de la pièce sera une salle de bain. Jadis il y a du avoir une porte. Ce renfoncement sera utilisé comme placard. L'un des stagiaire suggère d'encastrer 2 spots. Proposition que j'adopte immédiatement. Pour rendre hommage à cette ancienne ouverture, un linteau en bois est recherché. Je retrouve une poutre en peuplier que m'avait offert Gérard Vivès (encore merci Gérard).
Voici la structure bois avec le linteau :

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Le linteau est poncé, huilé et fixé avec 4 équerres. D'autres équerres sont utilisées pour solidifier notre ossature :

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Le lendemain, la pose des blocs de chanvre (fabriqués à Vienne) va commencer

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La pièce étant en devers, le premier rang est mis à niveau avec un mortier fibré, gras et sec :

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Les blocs sont ensuite maçonnés avec une chaux faiblement hydraulique et du sable fin (O/1 de préférence) à raison de 1 volume de chaux pour 1 volume de sable. Comme il me reste du sable blanc d'hostun, nous obtenons un beau mortir fin et blanc.

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La première brique est posée :

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Tous les stagiaires s'essayent à la pose de briques chaux-chanvre. Pendant ce temps, Ludovic puis Cédric m'aident à poser la plaque de Fermacel qui ira sous le linteau et qui comprendra les 2 spots. Arnaud nous propose de fabriquer des mini-coffrages en Fermacel (M0 : donc insensible au feu) mais je préfère la solution du pot de fleur (M0 aussi pour la terre cuite). Me voici affublé de la première plaque de fermacell comprenant 2 spots et 2 pots de fleurs (offerts par l'occasion par mes charmants beaux-parents) :

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Et voici le co-auteur principal : Cédric

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La plaque de plus près, en dessous et au dessus :
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bien sûr le tout de chaque pot sera recouvert de morter mortier chaux-chanvre avant de déverser, comme dans le reste du mur, de la chenevotte derrière les briques de chanvre.

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Nous pouvons remarquer la brique de chaux-chanvre se scie très bien à la scie alligotor :

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pour obtenir, par exemple, ce type de découpe :

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Entre temps, Gwendoline, une passionnée de peinture à l'ocre, repart avec un reste de peinture ocre rouge. La voici à côté de notre grand ami Ludo, tenant fermement son trésor ;-)

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Encore merci à tous pour l'ambiance que vous avez mise, les spécialités locales que vous avez apportées pendant les moments les plus nourrissants ;-)
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Arnaud Mounier, en plus d'être artisan et formateur a été conducteur de travaux. Il nous a donc donné de nombreux conseils, avec beaucoup d'humour pour mettre en place notre coffrage de béton de terre (terre provenant de Chaponost) :
Nous avons procédé à un béton de terre (2 volumes de terre pour 1 volume de sable et un soupoudrage de ciment prompt de chez Vicat) puis pour la partie du dessus un mélange de terre - paille -chaux. C'est la première fois que j'essaie une épaisseur de 16 cm en 1 passe !!!.

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Ce midi, soit 18h plus tard, aucune fissure ni anomalie à signaler. Je surveille.
Gardons le meilleur pour la fin : l'équipe de choc au complet (il ne manquait que Romain, célèbre conseiller, animateur et formateur d'Oïkos :

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Et leur petit

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Commentaires

bonjour
je suis en train de renover ma maison en pisé dans le beaujolais et avant de commencer j'ai fait beaucoup de recherche sur l'isolation mur interireur pise et la c'est le flou beaucoup de contradiction "lame d'air pas de lame d'air
point de rosée frein vapeur ou pas de frein vapeur........."
perso je voulais faire ossature laine de bois frein vapeur contre litage fermacel
mais je vois que vous vous projeter directement de la ouate humide sur mur ce qui est tres interessant pour le rapport isolation PRIX donc voila ma question
est ce que il n'y a pas un risque de coller directement sur le mur en pisé l'isolant par rapport a l'humidite des murs ?
ma question peut paraitre stupide mais j'ai lu tellement de chose contradictoire sur le sujet que je ne trouve pas la solution pour ma maison.
merci pour votre forum et les differents reportages photo tres instructif
au plaisir

Écrit par : mich mich | 21/10/2012

Non, pas de souci :
1) Stage de formation organisé par un organisme sérieux de formation : Oïkos.
2) Artisan spécialisé dans la ouate de cellulose avec quelques dizaines d'années d'expérience dans le bâtiment : Arnaud Mounier.
3) Argument technique : tant qu'il n'y a pas de rupture de capilarité et que l'on travaille avec des matériaux très perspirant, il y a très très... très peu de possibilité de condensation et donc de point de rosée dans l'isolant.

Encore merci pour vos encouragement. Je vous invite également à visiter mon site professionnel : www.formaterre.org

@u plaisir d'en discuter plus longuement avec vous.

ps : il n'y a aucune question stupide ;-)

Écrit par : Thierry Baruch | 21/10/2012

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