Santé éconologique

Ma petite main gauche n'était pas contente après le chantier de Gilles et Sandrine et celui de Clément et Sara. Il faut dire que les ouvertures dans le pisés demandent pas mal d'effort physique et surtout une utilisation importante du burineur. Je suis donc allé voir mon médecin qui m'a conseillé de porter une attèle que je me suis empressée d'acheter.

Dans l'après-midi, j'appelle St Bernard et l'informe que je porte une attèle à la main gauche. Il me demande pourquoi. Je lui décris l'état de ma pauvre petite main dont l'articulation du pouce ne veut rien savoir et a du être déplacée. Il m'interpelle en me demandant si le fait de bloquer une articulation qui n'est pas à sa place la remettra ultèrieurement au bon endroit. Je trouve l'argument intéressant. De plus, l'effet de l'attèle est souvent conjugué à la chimie du Voltarène, anti-inflamatoire puissant à prendre absolument pendant les repas. Sinon, maux de ventre assuré.

Bref, concrètement, il me conseille d'aller voir son super kiné, qui a seulement 40 ans d'expérience et qui travaille... pour le plaisir puisqu'il est âgé de 64 ans et n'a plus besoin de travailler... pour manger.

Je suis son conseil car le risque est minime. Le kiné se trouve à 20 minutes de chez moi et le coût est de 40 €.

Arrivé sur place, je suis à la fois inquiet et impatient. Inquiet car je considère que ma main est un outil extraordinaire dont j'ai vraiment besoin au quotidien et impatient car j'avais  Bernard avant et après quelques consultation avec ce kiné. J'avais été impressionné. C'était à peine croyable.

Je rencontre donc ce super kiné qui me demande ce que j'ai. Je lui explique mon travail en tant que que formateur pour Formaterre et l'abus de burineur occasionné lors des ouvertures dans le pisé.

Il observe ma main avec attention et m'explique que 4 os ont été déplacés. En discutant de nos passions respectifs, il remet progressivement l'articulation en place. Parfois, un courant semble me traverser la main. Parfois c'est un craquement qui nous avertit que l'ensemble retrouve sa place d'origine. Le tout en douceur et de manière très douce.

Je ressors du cabinet en lui faisant la bise et en sautant de joie. L'articulation était encore endolorie mais je pouvais la bouger et conduire à deux mains.

Au moment où j'écris cette note, je saisis le texte avec mes dix doigts alors que jeudi dernier, dans l'après-midi, je ne pouvais même pas toucher mon pouce.

Elle n'est pas belle la vie !!!